Encore aujourd’hui, des dizaines de livres traitant de l’affaire Kennedy continuent à être publiés. Il faut dire que son assassinat a profondément marqué l’opinion publique (de novembre 1963 à la mi-janvier 1964, Jackie Kennedy reçut quelques huit cent mille messages de sympathie). Parce qu’il était alors l’homme le plus puissant de la planète, bien sûr, mais surtout parce qu’il incarnait pour beaucoup l'espoir d’un monde meilleur, et les rêves d'une future grandeur nationale. Quantités d'éléments jouèrent fortement en sa faveur : son jeune âge (43 ans au moment de sa prise de pouvoir, faisant de lui le plus jeune président des États-Unis), son charme, sa fortune, son assurance, son intelligence, ainsi que les impressions d'énergie, de sincérité et de naturel qu'il dégageait (loin d'être cependant fidèles à la réalité). En fait, à l’époque, le simple nom de Kennedy était associé au renouveau, au changement (comme JFK l'a déclaré lui-même (citation reprise dans le film I... Comme Icare) : "Certaines personnes voient les choses comme elles sont et se demandent : pourquoi ? Moi, je vois les choses comme elles pourraient être et je me dis : pourquoi pas ?"). Aussi, quand l’homme qui avait toujours défendu, entre autres, les droits civils fut lâchement assassiné, le choc fut terrible pour l’Amérique. C’est tout un pays qui fut traumatisé. Et ce ne sont pas les meurtres de Martin Luther King et de Robert Kennedy (le frère de JFK), tous deux survenus en 1968, qui l’aidèrent à s’en remettre. Un demi-siècle s’est écoulé depuis le meurtre du président des États-Unis, mais la plaie ne s’est toujours pas refermée.